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réflexions
La pêcheresse et le pharisien | Luc 7, 36-50
48. Toutes les foules accourues ensemble pour regarder, ayant regardé ce qui est arrivé, s’en retournaient, en se frappant la poitrine.
49. Ses proches se tenaient à distance.
Et les femmes qui l’avaient accompagné
depuis la Galilée, elles voyaient cela.
50.Et voici un homme,
du nom de Joseph,
c’était un conseiller,
un homme bon et juste :
51.il n’avait approuvé
ni leur dessein
ni leurs agissements ;
originaire d’Arimathie,
ville des Juifs, il attendait
le royaume de Dieu.
52.Il s’approche de Pilate
et demande le corps de Jésus.
53.Il le descend,
l’enserre dans un drap
et le met dans une sépulture
taillée en plein roc,
où personne encore
n’avait été posé.
54.C’était le jour
de la Préparation,
et le sabbat brillait.
55. Elles suivent de près, les femmes,
celles qui étaient venues avec lui depuis
la Galilée : elles observent le sépulcre
et comment a été mis son corps.
56. Elles retournent et préparent aromates et parfums. Le sabbat, elles se tiennent tranquilles selon le commandement.
Traduction utilisée pour l’analyse
Les Évangiles, les quatre, Matthieu, Marc, Luc, Jean;
Nouvelle traduction par soeur Jeanne d’Arc, op
Desclée de Brouwer, Paris, 1992.
Modifications
Au verset 48 et 56, avec la Tob, nous adoptons « retournaient »
au lieu de « revenaient ».
Au verset 49 nous adoptons avec la Nouvelle Traduction de la Bible l’expression
« ses proches » au lieu de « Tous ceux qui le connaissaient ».
Réflexion
Toute la structure de notre passage nous suggère l’image d’un genre de sablier. C’est la raison pour laquelle nous avons choisi de disposer le texte pour nous permettre de visualiser mieux ce phénomène. Nous y voyons une première partie qui est large, une deuxième qui rétrécit, une troisième centrale qui est mince. Puis s’amorce un mouvement contraire où la quatrième partie s’agrandit pour en cinquième partie redevenir large. La première et la cinquième partie forment une enclave et la répétition du verbe « retourner » aux deux extrémités le confirme. Puis l’expression « les femmes … depuis la Galilée retrouvée deux fois en deuxième et en quatrième partie encadrent parfaitement le centre du texte en troisième partie. Explorons maintenant chacune des cinq parties.
Première partie
Retour pour ne plus revenir
Toutes les foules ensemble
Tout au long de l’Évangile de Luc l’affluence des personnes qui suivent Jésus grossit sans cesse. On passe d’un groupe à une foule, d’une foule à des foules, des foules aux multitudes etc. Ici nous en sommes au sommet quantitatif. Luc souligne triplement l’ampleur de ceux qui assistent à cette scène finale. Il ne s’agit pas seulement de foules, mais de toutes les foules qui, de plus, sont ensemble accourues. Toutes ces foules ensemble sont des spectateurs friands de sensations fortes. Elles sont venues « regarder ». Luc répète une deuxième fois le verbe « regarder » et insiste ainsi encore sur leur rôle de spectateurs. Puis elles « retournent » comme après un spectacle, touchées ou non momentanément par ce qui s’est passé. Elles « retournent » à leur quotidien sans qu’il y ait de suite significative. Elles tournent la page. Une histoire malheureuse vient de se terminer. Luc réutilisera le verbe « retourner » à la fin de notre séquence pour, après avoir constaté le rétrécissement du sablier, ouvrir à nouveau vers un élargissement du possible.
Deuxième partie
À distance
Proches de Jésus et femmes qui avaient accompagné Jésus depuis la Galilée
Parmi toutes ces foules accourues ensemble il y avait aussi les proches de Jésus. Et parmi ces proches il y avait également ces « femmes qui avaient accompagné Jésus depuis la Galilée ». Quand tous s’en retournent, les proches de Jésus continuent de « se tenir à distance » et les femmes voient la désolation de la situation. Elles sont « le petit reste », mais un petit reste ébranlé, décontenancé, déséquilibré. Tout au long du pèlerinage qu’elles ont vécu avec Jésus elles ont appris la fidélité des héros du quotidien qui sont plus que des spectateurs comme les foules accourues ensemble, mais des acteurs qui investissent leur être à grands coups de cœur et qui mettent leur avoir au service de l’être (8, 2-3). Pour elles il ne s’agit pas d’un petit moment vécu au côté de Jésus, mais d’une expérience inscrite dans la durée. Habituées d’être collées sur Jésus là elles sont avec les « proches » maintenant à distance, renversées, apeurées, effrayées, craintives de recevoir les mêmes traitements que leur maître. Elles sont donc silencieuses contrairement aux filles de Jérusalem qui font bien sentir leur présence par des interventions sonores senties. Elles se lamentent et sanglotent v27. Bien sûr, nos femmes de Galilée, elles aussi, elles se lamentent et sanglotent, mais tout est intérieur. Elles ne veulent surtout pas être remarquées. Elles, en marche avec Jésus pendant tout ce temps, sont maintenant comme sur le neutre attendant qu’il se passe quelque chose, mais à bien regarder tout semble pourtant fini.
Troisième partie
proximité
Joseph d’Arimathie
Mais tout d’un coup surgit Joseph d’Arimathie. Luc en parle en oubliant de nommer ou de souligner ceux, sûrement très peu nombreux, qui l’ont accompagné pour l’aider à décrocher, descendre et déclouer le cadavre de Jésus. Seul, bien sûr, il ne peut accomplir cette lourde tâche. D’autre part nous sommes peu portés à croire que ce sont les romains qui l’ont aidé. Luc ne nomme pas les aidants de Joseph. On aurait été en droit de s’attendre à entendre les noms des proches de Jésus comme Simon Pierre, mais il a fui et Joseph ne peut compter sur son appui pour l’aider. Ce sont des proches de Joseph qui l’accompagneront et l’aideront. Contrairement à Simon de Cyrène qu’on a saisi et à qui on a imposé la croix à porter derrière Jésus v26 c’est librement et bravement que Joseph d’Arimathie a pris l’initiative de se présenter à Pilate pour obtenir de lui la permission de descendre Jésus de la structure où il est suspendu. Joseph n’est pas un inconnu ni à Arimathie et ni à Jérusalem. Pourtant il est étranger aux desseins et aux agissements des siens contre Jésus. Il s’y est opposé et n’a pas approuvé telle conduite indécente. Au contraire Luc nous dit qu’il est un conseiller auquel on réfère quand on se questionne et au moment où on a besoin de réponses pleines de sagesse. De plus, il n’est pas du côté du débordement négatif qui a obligé Pilate à condamner Jésus à mort. Au contraire c’est un être qu’on admire pour sa bonté et sa capacité de s’ajuster et d’ajuster les choses quand des urgences se présentent. La preuve est qu’il a compris qu’il faut non seulement attendre le royaume de Dieu v51, mais aussi le faire advenir par des gestes concrets d’humanisme. Il ne faut pas se contenter d’attendre passivement, au contraire il faut être actif si l’on veut que surgisse ici maintenant le royaume de Dieu. C’est en servant concrètement l’être humain par des œuvres de miséricorde qu’on sert l’Être divin. Pour lui l’indécence doit se terminer là et la reconnaissance de la dignité humaine doit s’incarner de toute urgence dans des gestes concrets pour honorer l’enveloppe humaine de Jésus, un tel passionné de l’être et de l’Être pendant toute sa vie. De plus le sabbat pointe et il n’est pas question de laisser le cadavre de Jésus à l’abandon plus longtemps. Ça presse et on va lui donner le meilleur à notre disposition soit une sépulture neuve taillée dans le roc, sépulture où personne encore n’avait été posé v53. Sans omettre ses devoirs de vrai humain responsable Joseph d’Arimathie est aussi respectueux de ses devoirs religieux en se pressant avant que le commencement du sabbat n’arrive. Généreusement Joseph d’Arimathie avec sa conduite à contre-courant et exemplaire est à la fin de l’Évangile de Luc ce que Joseph de Nazareth a été au début de l’Évangile. Ce que Joseph de Nazareth ne peut plus faire pour son fils Jésus (parce qu’on devine qu’il est déjà décédé), c’est Joseph d’Arimathie qui l’a fait (pour en savoir plus … commentaires à la fin de la réflexion).
Quatrième partie
À proximité
Les femmes qui avaient accompagné Jésus depuis la Galilée
Pour les femmes qui avaient accompagné Jésus depuis la Galilée et qui « se tiennent à distance » et qui « voient » Joseph faire, c’est un choc qui leur fait vivre un passage, un virage en U. Elles cessent d’être à distance pour maintenant « suivre de près ». De plus elles ne se contentent plus de « voir », mais maintenant elles « observent » le comment concrètement on place Jésus. Mais ce qu’elles observent encore d’avantage que l’emplacement où on a mis Jésus, c’est l’exemple que leur donne ce Joseph d’Arimathie. Ce n’est pas par des paroles que le conseiller les stimule, mais par des exemples d’application concrète des enseignements reçus. Les ébranlées, les décontenancées, les déséquilibrées qu’elles étaient, grâce au déclencheur Joseph d’Arimathie, se ressaisissent. De passives elles se préparent à être actives; de spectatrices qu’elles étaient, elles s’apprêtent à entrer sur la scène comme actrices. Encouragées par la bravoure de Joseph d’Arimathie elles sortent de la prison de la peur, de la frayeur et de la crainte. Elles sortent de la stupeur qui les paralysait, elles lâchent le neutre et s’apprêtent à être à nouveau « en marche ».
Cinquième partie
Retour mais pour mieux revenir
les femmes qui avaient accompagné Jésus depuis la Galilée
Non seulement elles sont fidèles à la loi du sabbat en retournant à leur lieu de repos hebdomadaire, mais elles sont aussi fidèles à leur Jésus qu’elles suivent depuis tant de temps. Si elles retournent ce n’est pas dans le même esprit que toutes les foules accourues ensemble. Ce n’est pas pour ne plus revenir et passer à autres choses, au contraire c’est pour mieux revenir rendre hommage au corps de Jésus. C’est pourquoi elles préparent aromates et parfums pour être prêtes. Joseph s’est occupé du principal : déplacer le corps et le mettre à l’abri dans le plus bel emplacement disponible. Elles, elles vont s’occuper des détails à compléter et qu’on n’a pas eu le temps de faire étant pressé par l’arrivée du septième jour. Au premier jour, à la première heure du soleil levant, on sera là à l’endroit précis qu’on a pris soin de bien observer. Joseph a été généreux de sa personne et de son avoir (le sépulcre où personne encore n’a été mis). Elles aussi elles veulent investir leur être et leurs avoirs (aromates et parfums). Étant quelques-unes elles s’encouragent et s’enhardissent dans cette mission de ne pas abandonner le corps de Jésus à une fin indigne. Elles veulent bien terminer ce qu’a commencé Joseph d’Arimathie. Elles sont soucieuses que l’histoire déjà si malheureuse ne se termine encore plus mal par la méconnaissance du corps de celui qu’on a tant aimé. Au diable les peurs, la crainte, la frayeur un nouveau dynamisme les ressuscite et les pousse à l’action même dans l’incompréhension de ce qui est arrivé.
POUR EN SAVOIR PLUS
En partant de personnages ou de groupes cités dans notre petit texte (Luc 23, 48-56) et en les comparant à d’autres extraits de l’Évangile de Luc, ces associations permettent de faire surgir des traits qui auraient pu nous échapper chez les femmes étudiées ici.
PREMIÈRE ASSOCIATION
Deux Joseph (2, 1 et 23, 56)
Ainsi le nom de Joseph nous permet une première association qui donne de l’éclairage au personnage Joseph de notre passage. Nous découvrons deux êtres qui ont des figures semblables et des figures différentes.
Similitudes
Les deux sont des êtres masculins, tous deux prénommés Joseph. Celui d’Arimathie en Judée est à la fin de la vie de Jésus ce que celui de Nazareth en Galilée a été au début de la vie de Jésus. Notre premier Joseph est « monté » de Nazareth à Bethléem. Notre deuxième Joseph, lui, est monté d’Arimathie « au lieu appelé Crâne ». Dès que Jésus est né, avec Marie, notre premier Joseph « l’emmaillote et l’installe dans une mangeoire ». Dès que Jésus est mort, notre deuxième Joseph, lui aussi, il va « l’enserrer dans un drap et le mettre dans une sépulture taillée dans le roc, où personne encore n’avait été posé ». Les deux sont bons. Les deux sont justes, ou si on veut ajuster, car dès que des urgences surgissent, ils répondent présents et ajustant leur faire aux circonstances pour que la situation négative soit transformée en situation positive. Les deux sont religieux et respectent les prescriptions de leur religion. Les deux se conforment également aux ordres civils de Pilate pour la permission à obtenir pour que Joseph d’Arimathie puisse décrocher et descendre le cadavre de Jésus. De son côté Joseph de Nazareth, lui, obéit aux ordres civils de César Auguste pour le recensement. Non seulement les deux attendent le royaume de Dieu, mais ils le construisent également dans leur présent par des actions ajustées aux circonstances. Les deux sont sécurisants, le premier pour Marie son épouse qui porte Jésus et le deuxième pour les femmes venues de Galilée qui supportent Jésus. Comme Joseph d’Arimathie, Joseph de Nazareth n’approuve pas les desseins de la hiérarchie de son temps, ni ses agissements. Tout en se conformant aux ordres de la hiérarchie les deux obéissent d’abord à ce qui est inscrit au plus profond d’eux-mêmes.
Différences
Le Joseph de la fin de la vie de Jésus vient d’Arimathie et Arimathie, d’après le nouveau dictionnaire biblique, veut dire « hauteur ». Le Joseph du début de la vie de Jésus, lui, vient de Nazareth, un tout petit lieu, presque inconnu. Arimathie, « ville des juifs » souligne également que les gens de la Judée sont estimés, alors que les gens de la Galilée et de Nazareth, entre autres, sont méprisés et regardés comme des impurs et des contaminés par toutes les influences étrangères. On disait même que de la Galilée il ne pourrait sortir rien de bon. Joseph de Nazareth est charpentier et il construit de ses mains. Joseph d’Arimathie, lui, pour sa part, est conseiller et construit de cette façon v50. Il fait partie de ces « conseillants » de la hiérarchie religieuse qui dirigent les gens de la basse comme Joseph de Nazareth.
DEUXIÈME ASSOCIATION
Deux groupes féminins (23, 27 et 23, 56)
Luc est le seul à colorer son évangile de la présence d’un groupe spécial sur le chemin qui mène Jésus de chez Pilate au lieu appelé Crâne, il s’agit des filles de Jérusalem 23, 27-32.
Similitudes
Les deux groupes sont féminins et s’intéressent au personnage Jésus jusqu’à le suivre.
Différences
Jésus interpelle ce nouveau collectif en les nommant « filles » alors que Luc parle de l’autre groupe en les appelant « femmes ». Les premières sont jeunes et les secondes plus vieilles. Les premières sont dites de Jérusalem (familières) et de la ville par excellence (estimées). Les secondes par contre sont étrangères et aussi de Galilée, province méprisée. Les filles suivent Jésus de chez Pilate jusqu’au lieu-dit Crâne alors que les femmes l’accompagnent depuis la Galilée jusqu’à la croix. L’accompagnement de Jésus par les filles de Jérusalem est momentané et court par rapport à la durée très longue de celle des femmes de Galilée. L’engagement des filles n’est rien à côté de celui des femmes qui, non seulement, y investissent tout leur être, mais aussi leur avoir. Luc dit même d’elles qu’elles « les servaient de leurs biens » 8, 3. Luc est d’ailleurs encore le seul à apporter cette précision. Les filles de Jérusalem font tout un tapage : « elles se lamentaient et sanglotaient sur lui », alors que les femmes, elles, se contentent de regarder silencieusement. Les filles, par leur tapage se font voir et les femmes, par contre, espèrent passer inaperçues. L’attachement des filles à Jésus n’est rien par rapport à celui des femmes pour lui.
TROISIÈME ASSOCIATION
Deux êtres masculins (23, 26 et 23, 50-55)
Luc comme Marc et Matthieu nous présente Simon de Cyrène et Joseph d’Arimathie.
Similitudes
Les deux personnages sont masculins. Les deux sont présentés individuellement et les deux sont associés à un travail qui demande de la force. Les deux viennent de villes juives. D’ailleurs parmi les 4 évangélistes Luc est le seul à qualifier « Arimathie de ville des Juifs ». Symboliquement Arimathie d’une part veut dire « hauteur » et d’autre part Cyrène géographiquement est construite sur une hauteur (nouveau dictionnaire biblique). Nos deux personnages n’ont pas fui contrairement aux disciples de Jésus
Différences
L’un est dit de Cyrène et l’autre d’Arimathie. Joseph est plutôt connu alors que notre autre personnage est décrit comme « un certain Simon de Cyrène ». Le premier, Simon, est forcé de faire une activité qu’il n’a pas choisie. « Ils lui imposent de … et de plus ils se sont saisis de lui 23, 26. Simon, forcé, se rallie à l’ensemble, il n’ose pas s’opposer. Le deuxième, Joseph d’Arimathie, lui s’est opposé à l’ensemble. Il n’a pas « approuvé ni leur dessein, ni leurs agissements ». C’est de lui-même qu’il a choisi de s’investir. Enfin leurs activités diffèrent : pour Simon de Cyrène, il s’agit de monter la croix jusqu’au sommet du lieu appelé Crâne et pour Joseph d’Arimathie il s’agit de descendre le cadavre de Jésus de la croix.
QUATRIÈME ASSOCIATION
Deux êtres masculins (22, 54-62 et 23, 26)
Luc comme Marc, Matthieu et Jean nous présente les deux Simon : Simon de Capharnaüm et Simon de Cyrène.
Similitudes
Les deux personnages sont masculins. Les deux sont présentés individuellement et les deux suivent Jésus.
Différences
L’un est dit de Capharnaüm et l’autre de Cyrène. Auparavant Simon de Capharnaüm suivait Jésus depuis longtemps. Son accompagnement était inscrit dans la durée. Simon de Cyrène, lui, ne suit Jésus que momentanément. Actuellement l’un (Simon de Capharnaüm) suit de loin et l’autre de près (Simon de Cyrène). L’un est un proche de Jésus, l’autre un passant, comme un ange qui arrive au bon moment et au bon lieu pour remédier à un manque. L’un est dit « Pierre », pierre sur laquelle s’appuyer, mais elle brille par son absence. Simon de Cyrène sera cet appui sur lequel Jésus pourra compter. Providentiellement le Simon en fuite a été remplacé par un Simon qui passait par là.
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vendredi 27 décembre 2013