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réflexions
Tamar, ancêtre féminin de Jésus | Matthieu 1, 3
TEXTE
Matthieu 1, 3
3. Juda, le père de Farès et Zara, dont la mère est Tamar.
Pharès est le père d’Esron.
Esron, le père d’Aram;
CONTEXTE AVANT
Matthieu 1, 1-2
1. Livre des origines de Jésus Christ
fils de David et fils d’Abraham.
2. Abraham est le père d’Isaac;
Isaac, le père de Jacob
Jacob, le père de Juda et ses frères;
CONTEXTE APRÈS
Matthieu 1, 4-18
4. Aram, le père d’ Aminadab;
Aminadab, le père de Nahason;
Nahason, le père de Salmon;
5. Salmon, le père de Booz, et Rahab est sa mère.
Booz est le père de Obed, et Ruth est sa mère.
Obd est le père de Jessé;
6. Jessé, le père du roi David.
David est le père de Salomon,
la mère avait été la Femme d’Urie.
7. Salomon est le père de Roboam;
Roboam, le père d’Abias;
Abias, le père d’Asaph;
8. Asaph, le père de Josaphat;
Josaphat, le père de Joram;
Joram, le père d’Ozias;
9. Ozias, le père de Joatam;
Joatam, le père d’Achaz;
Acaz, le père d’Ezéquias;
10. Ezéquias, le père de Manassé;
Manassé, le père d’Amon;
Amon, le père de Josias;
11. Josias, le père de Jéconias et de ses frères
avant l’exil à Babylone.
12. Après l’exil à Babylone,
c’est Jéconias, le père de Salatiel;
Salatiel, le père de Zorobabel;
13. Zorobabel, le père d’Abiud;
Abiud, le père d’Eliakim;
Eliakim, le père d’Azor;
14. Azor, le père de Sadoq;
Sadok, le père d’Akim;
Akim, le père d’Elioud;
15. Elioud, le père d’Eléazar;
Eléazar, le père de Mathan;
Mathan, le père de Jacob
16. Jacob, le père de Joseph, l’époux de Marie,
et c’est d’elle qu’est né Jésus qu’on appelle Christ.
17. Donc au total, cela fait quatorze générations d’Abraham à David,
quatorze générations de David jusqu’à l’exil à Babylone, et quatorze générations depuis l’exil à Babylone jusqu’au Christ.
18. Voici quelle fut l’origine de Jésus, le Christ.
Traduction utilisée pour l’analyse
La Bible des peuples; traduite par Bernard HURAULT et Louis HURAULT
Fayard, Madrid, 1998.
RÉFLEXION
Dans la généalogie de Jésus que nous offre Matthieu, Tamar est la première des cinq femmes à briser la chaîne des nombreux hommes nommés. Elle est également la première mère à rompre l’énumération de ces nombreux pères. Mais qui est donc ce personnage féminin ? Pour bien saisir qui elle est, nous nous servirons des autres acteurs de son entourage pour bien faire ressortir les traits de sa figure méconnue, figure méconnue quand nous nous limitons à ne lire que son nom dans la descendance d’Abraham que nous offre Matthieu sans plus au tout début de son Évangile. Allons donc à la découverte de Tamar en explorant la Genèse et plus précisément les passages qui donneront de la couleur à notre personnage féminin étudiée aujourd’hui. Lisons d’abord le passage de Genèse 38, 1-30 qui raconte justement l’histoire de TAMAR.
L’histoire de TAMAR Genèse 38
1 Dans ce temps-là Juda se sépara de ses frères et se rendit chez un certain Hira d’Adoullam. 2 Là il fit la connaissance de la fille d’un Cananéen nommé Choua, il l’épousa et s’unit à elle. 3 Elle devint enceinte et donna le jour à un fils qu’elle appela Er. 4 De nouveau elle fut enceinte et donna le jour à un fils qu’elle appela Onan. 5 Plus tard elle donna encore le jour à un fils qu’elle appela Chéla. Elle le mit au monde à Kézib. 6 Juda prit pour son premier-né Er, une femme du nom du nom de TAMAR. 7 Mais Er, le premier-né de Juda, déplut à Yahvé et Yahvé le fit mourir. 8 Juda dit alors à Onan : « Va vers la femme de ton frère et remplis envers elle ton devoir de beau-frère : donne un descendant à ton frère. 9 Mais Onan savait que cet enfant ne serait pas pour lui, aussi, quand il s’unissait à la femme de son frère, il se retirait et se souillait à terre pour ne pas donner de descendance à son frère. 10 En agissant ainsi il déplut à Yahvé qui le fit mourir lui aussi. 11 Alors Juda dit à sa belle-fille Tamar : « Retourne vivre chez ton père comme une veuve, le temps que mon fils Chéla ait grandi. » Il se disait en effet : « Je ne veux pas que celui-ci meure comme ses frères. Tamar s’en retourna donc chez son père. 12 Après de longs jours, la femme de Juda, fille de Choua, mourut. Les jours de deuil étant passés, Juda monta à Timna avec Hira, son ami d’Adoullam, pour voir ses tondeurs de brebis. 13 On l’annonça à Tamar : « Voici que ton beau-père monte à Timna pour tondre son petit bétail. » 14 Aussitôt elle ôta ses habits de veuve, se couvrit d’un voile et, ainsi voilée, elle s’assit à l’entrée d’Enayim sur la route de Timna. C’est que Tamar voyait qu’on ne lui avait pas donné Chéla qui pourtant avait grandi. 15 Quand Juda la vit avec son visage voilé, il la prit pour une prostitué. 16 Ne sachant pas que c’était sa belle-fille, il s’approcha d’elle sur la route et lui dit : « Laisse-moi coucher avec toi. » Elle lui répondit : « Que me donneras-tu pour coucher avec moi. ? » 17 Il lui dit : « Je te donnerai un chevreau de mon troupeau. » Elle répondit : « Quel gage me donneras-tu en attendant de l’envoyer ? » 18 Juda lui dit : « Quel gage veux-tu que je te donne ? » « Le sceau que tu portes au cou avec son cordon, répondit-elle, ainsi que le bâton que tu as dans la main. » Il les lui donna et coucha avec elle : il la laissa enceinte. 19 Quand elle s’en retourna, elle ôta son voile et reprit ses habits de veuve. 20 Juda envoya le chevreau par son ami d’Adoullam afin de reprendre les gages de la main de la femme, mais celui-ci ne la trouva pas. 21 Il interrogea les gens de l’endroit : « Où est la prostituée qu’on voyait sur la route à Enayim ? » Ils répondirent : « Il n’y a jamais eu de prostituée ici ! » 22 Il revint donc vers Juda et lui dit : « Je ne l’ai pas trouvée, et même les gens de l’endroit m’ont dit : Il n’y a jamais eu de prostituée ici. » 23 Juda lui répondit : « Qu’elle garde tout pour elle, cela vaut mieux pour nous que d’être tournés en ridicule. Tu ne l’as pas trouvée, mais moi, j’ai bien envoyé le chevreau ! » 24 Or voici que trois mois plus tard on avertit Juda : « Ta belle-fille Tamar s’est prostituée ; la voilà même enceinte à la suite de sa prostitution. Juda répondit : « Faites-la sortir et qu’elle soit brûlée ! » 25 Comme on l’emmenait, elle envoya dire à son beau-père : « Je suis enceinte de l’homme à qui appartiennent ces objets. Reconnais à qui appartiennent ce sceau et son cordon ainsi que ce bâton. » 26 Juda les reconnut et dit : « Elle est plus juste que moi, car je ne lui ai pas donné mon fils Chéla. » Mais ensuite il n’eut plus de rapports avec elle. 27 Quand arriva le temps où elle devait accoucher, il y avait des jumeaux dans son ventre. 28 Tandis qu’elle accouchait, l’un d’eux sortit une main : l’accoucheuse la prit et y attacha un fil de couleur rouge en disant : « Celui-ci est sorti le premier. 29 Mais il rentra sa main et c’est son frère qui sortit. Elle dit alors : « Quelle brèche tu as fait ! » Et l’on donna à l’enfant le nom de Farès. 30 Ensuite sortit son frère qui avait à sa main le fil rouge : on lui donna le nom de Zérakh.
À partir de cette lecture de Gn 38, 1-30 faisons maintenant ressortir les traits de la personnalité de TAMAR en la comparant aux autres acteurs de ce passage. D’abord comparons Tamar à sa belle-mère.
TAMAR et la fille de Choua
Similitudes
Toutes les deux, Tamar et la fille de Choua, sont des personnages féminins en lien avec le patriarche Juda. Toutes les deux sont également des étrangères d’Adoullam vers lesquelles Juda est allé tout en se séparant en ce temps-là de ses frères (Gn 38, 1) D’autre part les étrangers de ce coin de pays sont nommés « cananéens ». (Gn 38, 2) avec toute la dévalorisation rattachée à cette épithète, même dans les Évangiles. Ces deux personnages féminins sont choisis par Juda, l’une la fille de Choua pour sa propre épouse et l’autre, Tamar, comme épouse de son aîné Er.
Différences
La brue est nommée Tamar, alors que la belle-mère est sans nom. Elle est seulement dépeinte comme la fille de Choua et plus tard la femme de Juda. Elle est ainsi soupçonnée de n’être que la possession d’un père ou d’un mari, la possession d’un féminin par un masculin. D’ailleurs lorsqu’elles sont nommées pour la première fois, la future épouse de Juda est dite fille (v2) alors que Tamar, la future épouse d’Er, elle, est déjà dite femme (v6) montrant déjà de la part de l’auteur une plus grande considération pour cette dernière. Juda a choisi son épouse (la fille de Choua), mais Tamar semble avoir été imposée à Er par son père Juda qui l’a lui-même « prise pour son premier-né ». (Gn 38, 6) Enfin Tamar veut dire palmier. Cet arbre donne non seulement du fruit, mais aussi d’immenses feuilles qu’on nomme palmes ou rameaux, rameaux dont on se servira pour accueillir Jésus en roi une semaine avant sa résurrection. Enfin comme nous l’avons constaté dans la lecture de Gn 38, 1-30, Juda s’unira aux deux, l’une par choix et l’autre par ruse. La fille de Choua lui donnera trois fils, Er, Onan et Chéla à Ghézig alors que Tamar accouchera de jumeaux, Farès et Zérakh.
TAMAR et la femme d’Urie
Similitudes
Dans la généalogie de l’évangéliste Matthieu, l’auteur s’applique à ne pas appeler la femme adultère par son nom (Bethsabée), nom pourtant très connu puisqu’elle sera la mère du futur roi, Salomon, ancêtre de Jésus. L’évangéliste ne la nomme que par l’expression « la femme d’Urie » Mt 1, 6 imitant ainsi l’auteur de la Genèse qui ne nomme la belle-mère de TAMAR que comme « la fille de Choua » ou « la femme de Juda ». Il insiste plus sur le trait de possession d’Urie dont David s’est emparée, privant le pauvre Urie de sa seule épouse, alors que David (riche, lui) en avait déjà plusieurs.
Différences
Ainsi nous constatons l’importance que donne Matthieu à Tamar puisqu’elle est nommée par son nom alors que l’épouse du roi David il ne lui accorde pas cet honneur. La femme d’Urie est dite belle et c’est David qui prend l’initiative de la faire venir chez elle et de commettre l’adultère. Tamar, c’est elle qui prend l’initiative courageuse de coucher avec son beau-père. La femme d’Urie donnera naissance à un enfant, mais il mourra quelque temps plus tard. Les jumeaux de Tamar issus de son union avec son beau-père, eux vivront. Après le meurtre d’Urie, David prendra chez lui l’épouse de ce dernier et il en fera son épouse. Mais Tamar, elle, Juda « n’eut plus de rapports avec elle ». (Gn 38, 26)
TAMAR et Rébecca
Similitudes
Tamar n’est pas la seule à avoir eu des jumeaux. La grand-mère du patriarche Juda, Rébecca a eu elle aussi des jumeaux, Jacob et Isaü. Toutes les deux ont été privées d’enfants pendant un certain temps.
Différences
Après un certain temps de stérélité Rébecca a eu ses jumeaux dans le cadre habituel du mariage. Sa stérilité momentanée est naturelle, tandis que celle de Tamar est l’effet d’un vouloir de non-collaboration d’Onan qui se retire et jette sa semence par terre Gn 38, 9 au lieu de féconder sa belle-sœur telle que la coutume le prescrit. Tamar, pour sa part, a dû utiliser un cadre inhabituel et une ruse pour arriver à ses fins. Alors qu’Isaac dit de sa femme Rébecca qu’elle était très belle Gn 26, 7, Juda dit de sa brue Tamar qu’elle était plus juste que lui Gn 38, 26 laissant soupçonner une autre sorte de beauté, celle-là intérieure et ajustée à l’urgence du moment, engagée dans une dynamique de vie, de résurrection d’une situation de mort en une situation de vie.
TAMAR et Léa
Similitudes
Cette fécondité d’un seul coup de Tamar nous rappelle celle de Léa la mère de Juda et première épouse chronologique de Jacob. Cette dernière aura six enfants de Jacob qui, pourtant, la délaisse parce que dans son cœur sa première épouse est Rachel. Léa est donc délaissée, négligée par Jacob, oubliée même parfois. C’est la même histoire pour Tamar qu’on a « retournée chez son père » Gn 38, 11, donc tassée, négligée, délaissée de plus en plus et ensuite oubliée Gn 38, 14. Comme Tamar, Léa, elle aussi, utilisa la ruse pour que sa sœur Rachel consente à lui laisser Jacob une nuit Gn 30, 15. Comme Tamar elle devint enceinte de cette union nocturne. Elle appela ce cinquième fils Issacar, c’est-à-dire « Dieu m’a récompensée ». Les deux sont comblées de Dieu par ces maternités.
Différences
Léa est une des épouses légales de Jacob, alors que Tamar se fait passer pour une prostituée pour arriver à ses fins. Le cadre de la première union est normal alors que celui de Tamar est anormal. Léa a déjà la joie d’être mère quatre fois, alors que Tamar espère l’être pour une première fois. Dans le premier cas on peut parler d’union moralement bonne, mais dans le deuxième cas on est surpris par une action ordinairement moralement mauvaise, mais ici extraordinairement moralement bonne, parce qu’employée pour corriger une injustice.
TAMAR et Er
Différences
Puisque nous parlons de ce qui est moralement bon ou mauvais nous constatons une profonde différence entre Tamar et son époux Er. L’aîné masculin de Juda, est marié selon le choix de son père. En effet c’est ce dernier qui prend Tamar comme épouse pour son premier fils. Gn 38, 6. Er veut symboliquement dire « veillant ». Au lieu de cela ce dernier est si « malveillant » qu’il déplaît à Dieu et qu’il disparaît rapidement de l’histoire et laisse Tamar veuve. Elle, notre héroïne féminine, a-t-elle été victime des méchancetés d’Er ? On n’en sait rien, mais elle plaît à Dieu qui la trouve « bienveillante » et la comble de sa surabondance en lui donnant des jumeaux. Les actions d’Er étaient mauvaises et elles donnaient des fruits négatifs. L’action, à première vue mauvaise, de Tamar, quant à elle, produit de bons fruits. Er sera complètement ignoré par Matthieu qui ne le nomme même pas dans sa généalogie de Jésus. Au contraire Tamar y est honoré en étant la première femme citée par l’évangéliste. Sa célébrité traverse les siècles et est encore célébrée aujourd’hui.
TAMAR et Onan
Différences
Il n’y a pas que Er qui est mauvais. Il en est de même pour Onan. Comme son frère aîné, lui, l’être masculin, agit de façon répréhensible en empêchant toute fécondité d’advenir. Tamar, elle, l’être féminin, se faisant passer pour une prostituée, permet la vie et la fécondité en surabondance en permettant à Dieu d’agir à travers même des gestes considérés comme répréhensibles. Onan crée son propre malheur et disparaît. Tamar, elle, aura le bonheur de voir ses jumeaux la faire matriarche de plusieurs clans.
TAMAR et Ruth
Similitudes
Comme Tamar une autre étrangère du nom de Ruth excelle elle aussi dans la bonté. Tamar, dans le récit de l’histoire de Ruth et de Booz, y est nommée comme modèle. De plus les bénédictions adressées à ce nouveau couple font référence à notre vedette féminine de ce jour. On y entend le peuple souhaiter à Booz que « Yahvé te donne des enfants de cette jeune femme, que par eux ta maison soit semblable à celle de Pérès, ce fils que Tamar donna à Juda ». Rt 4, 12
TAMAR et Juda
Similitudes
Terminons les rapprochements entre TAMAR et les personnages qui l’entourent en jetant un regard sur le patriarche Juda qui est avec le grand Joseph le plus coloré des douze fils de Jacob. Tamar est également un personnage très coloré. Même s’il n’est pas l’aîné parmi les 12, il est prophétiquement béni par son père Jacob. Tamar, pour sa part, est bénie non seulement par Dieu dans ses jumeaux, mais elle est louée et complimentée par Juda lui-même qui la dit plus juste que lui. Juda est habile au point d’être écouté par ses frères qu’il réussit à convaincre. Tamar est habile et par ruse arrive à ses fins. Les étrangers vers lesquels va Juda sont des commerçants. Lui-même est un habile négociant qui sait trouver et obtenir son avantage. Pensons à la vente de Joseph qu’il propose à ses frères comme plus payante que sa simple mort. Tamar elle aussi saura négocier ses services pour obtenir non seulement d’être mère, mais aussi d’être protégée de la mort grâce à un habile stratagème. Les deux sont en deuil de leur conjoint respectif (veuf et veuve).
Différences
Juda se séparent de ses frères et va vers les étrangers. Non seulement il se choisit une étrangère comme épouse, mais il choisit aussi une étrangère, Tamar, qu’il prend et impose comme épouse pour son fils Er, ne sachant pas alors qu’il choisit celle qui de façon rusée s’unira à lui et lui donnera deux autres fils. Comme père Juda avait encore Choua comme enfant, mais Tamar n’avait pas encore la joie d’être mère. Sans chercher de véritables solutions positives, Juda avait renvoyé Tamar, l’avait oubliée et l’avait négligée. Il avait agi comme quelqu’un qui a tous les droits et qui est sans devoirs. Tamar, la renvoyée, l’oubliée et la négligée de son côté a préparé sa réplique intelligente. Elle a fait ses devoirs, mais n’a pas été respectée dans ses droits, dont celui d’être mère. Non seulement y avait-il pour Juda un devoir religieux à remplir pour donner une descendance à son fils défunt (Er), mais plus encore un droit naturel à la maternité d’une vivante (Tamar). Habitué de négocier à son avantage, Juda verra son orgueil de fin renard mis à l’épreuve, car ici c’est Tamar qui l’emporte non seulement en ruse, mais aussi en justice. En effet elle sait bien mieux que Juda s’ajuster à l’urgence et trouver une solution pour y répondre. Juda a perdu deux fils (Er et Onan), Tamar lui en donne deux (Farès et Zérakh).
Toute la mise en scène de Tamar pour que justice soit faite s’est produite à Enayim entre Adullam et Timna. Tamar a vécu l’impossible à Adullam, de même qu’à Timna. Elle utilisera un stratagème et fera d’Enayim le lieu du possible. Elle crée un espace et un temps où Dieu pourra répandre sa fécondité surabondante et permettre la prolongation de la lignée d’Abraham jusqu’à Jésus. Tamar qui signifie palmier fleurira en rameaux de fête et de résurrection.
Micho Lemieux | bibliste
Atelier biblique des 3B de la fondation La Présence
lundi 12 octobre 2015
POÉSIE
Tamar,
Tu fus femme
Désirant être mère
Pour donner suite
à une humanité aimante.
Dans l’adversité
Tu sus créer un espace
Pour que naissent en toi
Des fils
Qui seront
pour Jésus
Des ancêtres
Et pour nous
Des témoins
De ta vaillance
Tamar,
Palmier fécond
Vandière
arts visuels
« L’AUJOURD’HUI »